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« 25 ans sans Léon Degrelle »

 

Commémoration du 31 mars à Valence (Espagne)

 

A l’occasion du 25e anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, Devenir Europeo et l’Association Culturelle des Amis de Léon Degrelle ont organisé, le 6 avril dernier à Valencia une émouvante réunion d’hommage à la mémoire de Léon Degrelle (ce blog au 5 avril 2019).

 

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Voici les textes des principaux orateurs, au premier rang desquels José Luis Jerez Riesco, fondateur de l’Association, Ramón Bau, ancien secrétaire général du Cercle Espagnol des Amis de l’Europe (CEDADE) ainsi qu’une importante interview d’Eduardo Núñez, actuel président de l’Asociación Cultural Amigos de León Degrelle.

 

 

L’Europe qu’il chevauchait

José Luis Jerez Riesco

 

Une des principales aspirations spirituelles de Léon Degrelle fut de forger l’Europe en un continent unifié et dense dont les authentiques habitants partageraient les flots de leurs plus grands fleuves ; leurs terres planes, vallonnées et découpées par leur orographie particulière ; leurs bois, vignobles et champs de blé ; le littoral rude ou aimable de leurs côtes océaniques ou maritimes ; le tronc commun de leur antique généalogie humaine ; leurs vertus et leurs valeurs raciales ; le dôme bleu ou cendré de leur ciel protecteur ; les avatars d’une grande Histoire pleine d’épopées et de légendes ; le paysage urbain de leurs villages et de leurs villes populeuses et, tout particulièrement, tout ce qui ressortit à la culture et la civilisation, l’art et les traditions, les accords de la musique classique ou de la littérature universelle, leurs croyances mythologiques et la religion de leurs parents, bref, la réunification de l’esprit.

 

Exilio.jpgLéon Degrelle vécut au Front de l’Est une expérience unifiant de manière unique son ambition ardente et son rêve européen fascinant, en combattant, en tant que guerrier expérimenté, avec ardeur et panache, voyant se répandre le sang courageux et généreux d’une génération martiale, jeune, disciplinée et joyeuse qui luttait dans les glaces et les tranchées pour sauver et unifier le vieux continent en un destin communautaire.

 

Le « Caudillo » rexiste considérait l’Europe comme une immense civilisation antique, comptant des milliers d’années d’existence ; il comprenait que, finalement, elle constituait une façon particulière de vivre. Elle trouvait ses fondements et ses racines dans un noble et légendaire berceau, d’où jaillirent aussi bien son ordre politique que sa culture et sa civilisation, avec la Grèce antique comme insurpassable référence spirituelle qui nous laissa le patrimoine de l’art, des temples, des sculptures, de la philosophie, des sciences et des colonnes, qui sont les supports verticaux entre la terre et le firmament ainsi que le dénominateur commun de la meilleure esthétique continentale.

 

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Si la Grèce fut le ciment, Rome, ses aigles et son empire, descendants de la louve capitoline nourricière, étendirent jusqu’aux contrées les plus reculées la création fulgurante du génie grec, mettant un accent particulier, au rythme du pas cadencé de leurs légions, sur leurs innovations et apports propres. Ils diffusèrent ainsi le latin comme langue de culture radicale permettant d’abattre la barrière de l’incompréhension sémantique entre les peuples indo-européens et les autres populations primitives incorporées dans la grande mosaïque impériale. Les Romains furent infatigables en matière de travaux publics, construisant partout chaussées et ponts pour surmonter les obstacles naturels. Ils élevèrent des temples et des théâtres, des cirques et des colisées, des thermes et des forums. Ils enseignèrent aux peuples la mesure normative et conceptuelle du droit. Ils dotèrent les habitants de toute l’Europe du glaive pour combattre et de la charrue pour l’indispensable labour. Et au crépuscule de leur splendeur, comme fabuleux héritage immatériel, ils finirent par adopter, à partir de l’an 313, avec le célèbre empereur Constantin, la religion chrétienne, plaçant les citoyens d’un si vaste empire sous le signe de la Croix, icône de gloire et de rédemption.

 

Les Romains associèrent comme personne les deux grands principes de l’autorité et de la liberté, établissant ainsi de mémorables périodes d’ordre et de paix. La culture est restée à jamais dans la sève fertilisant le caractère et l’identité des Européens à l’abri dans une Europe romaine couvrant une superficie de cinq mille kilomètres sur deux mille, soit quelque 10 millions de kilomètres carrés, une unité semblable à la hache du licteur, avec, au sommet, la loi et la force intellectuelle et morale de la nouvelle foi.

 

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Après la chute de l’Empire, du monde gréco-latin, se brisèrent la fraternité et la vie en commun des Européens, héritées de l’esprit romain, même si on tenta bien par la suite en différentes occasions de colmater les fissures de la dispersion de ses peuples. On peut ainsi rappeler les tentatives avortées de Charlemagne à qui il faut reconnaître l’engagement résolu de redevenir l’empereur de toute l’Europe ; les Hohenstaufen avec Frédéric II ; les croisades de la chrétienté ; Charles-Quint qui se battit pour la reconstruction européenne, Napoléon ou le dernier paladin de l’Europe, Adolf Hitler, que Léon Degrelle considérait comme « le génie le plus phénoménal qu’ait connu l’histoire de l’humanité ». Adolf Hitler, pour réaliser l’unité européenne dans sa dimension civilisatrice, affronta les ennemis éternels du projet de l’authentique nouvelle Europe, qu’il voyait avec clairvoyance forte de ses composantes. De même Léon Degrelle comprit-il que l’unique salut pour le futur des Européens était d’être portée par les ailes puissantes d’un idéal social inébranlable, patriotique aux dimensions européennes et de portée religieuse au point de vue spirituel.

 

Si les peuples européens donnent l’apparence de faiblesse et de désagrégation, toujours est restée présente dans leur esprit, au plus profond de leur être communautaire et ancestral à travers les siècles, la vitalité de leur civilisation, mise en évidence par les signes extérieurs de l’art et de la science ainsi que par les caractéristiques de leur identité, la conscience intime et spirituelle d’appartenir à une grande famille, pleinement légitimée par leur origine et leur vie.

 

La décomposition de l’Europe en micro-parcelles était un symptôme de décadence pour un Degrelle qui pensait que pour jouer un grand rôle dans l’Histoire, pour répandre une grande civilisation, il faut disposer d’un centre puissant et pur où la cohésion des objectifs serait un stimulant pour la réalisation d’entreprises collectives ordonnées. Il n’hésitait pas à reconnaître que les langues régionales, les patois locaux étaient charmants et parfaitement respectables, mais si nous voulons un esprit européen, nous devons voir un peu plus loin, surtout si nous voulons appartenir à la culture universelle.

 

LD 1948 Majalimar.jpgIl n’hésitait pas à reconnaître que ce qui sauva l’Europe, ce fut la Renaissance, c’est-à-dire le retour aux racines culturelles de la Grèce et de Rome, ferments civilisateurs ainsi que l’illustrèrent les multiples « siècles d’or ». Mais il reste à achever l’unité politique de l’Europe, sans le fardeau des spéculateurs et des marchands qui restent collés à la puanteur de leurs incessantes rapines lucratives.

 

Aujourd’hui que nous commémorons le XXVe anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, souvenons-nous qu’il nous laissa l’impérissable mot d’ordre de l’ « Europe Réelle » : en son souvenir, nous nous devons de le redynamiser ; en son honneur, unissons-nous à son vœu le plus cher et reprenons l’impérissable exclamation : « Vive l’Europe ! »

 

 

 

25 ans sans Léon Degrelle

Ramon Bau

 

C’est un triste 31 mars de 1994 que Léon Degrelle succomba dans un hôpital de Malaga, voilà déjà 25 ans.

 

J’ai connu Léon Degrelle à CEDADE, lorsqu’il décida de prendre encore plus de risques –tellement plus– et de tenir de nombreux meetings, dont certains dans les locaux du CEDADE, d’autres dans des endroits publics, aussi bien à Barcelone en 1979, 1980 et 1981 qu’à Madrid en 1987, 1988 et 1989 à l’occasion du 30 janvier, anniversaire de la révolution nationale-socialiste.

 

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C’est mon épouse qui présenta Léon Degrelle à la réunion publique de Barcelone. Nous avons également édité le livre Mémoires d’un Fasciste aux Editions Bausp-Wotan et j’étais avec lui dans notre local lorsqu’il le dédicaça aux personnes présentes.

 

Ce qui m’impressionna le plus chez Léon Degrelle, ce ne fut pas les extraordinaires aventures de l’avant-guerre, lorsqu’il eût pu prendre le pouvoir légalement en Belgique avec Rex, ni celles de la guerre en Russie, si bien décrites dans son livre La Campagne de Russie. Non. Ce fut son courage après la guerre, au cours de son exil, condamné à mort en Belgique, persécuté par des agents israélites qui s’efforçaient de l’enlever et de le livrer à la Belgique ou à Jérusalem. Et alors que Franco était mort et qu’il ne bénéficiait plus de la protection d’un régime plus ou moins favorable, c’est ce moment qu’il choisit pour participer à des réunions publiques et pour éditer davantage encore de livres, sans rien céder au point de vue des idées, du style ou du message.

 

LD Iberico CEDADE.jpgPour Degrelle lui-même, ce qui fut le plus difficile et demanda le plus de courage, ce ne fut pas la guerre, mais la lutte dans la défaite, à partir de 1946, lorsqu’il fallut se battre contre tout et tous, sans personne à ses côtés. Il appelait cela « la génération d’après la défaite ».

 

Il me disait qu’il admirait la lutte constante de CEDADE car si un soldat désertait au front, il pouvait être fusillé, alors qu’aujourd’hui on peut déserter et vivre bien mieux. Comme il avait raison ! Combien ont déserté des idées nationales-socialistes en temps de paix, sans risquer de jugement pour trahison, mais au contraire vivre plus tranquillement avec mille excuses…

 

Sans aucun doute, ce sont Rudolf Hess et lui-même qui furent les principaux représentants de cette résistance absolue, sans espérance, contre tout, mais sans être seuls. Et nous n’en avons pas de meilleur exemple que nos camarades parmi les plus humbles mais qui ne reculèrent pas devant le sacrifice, comme Friedrich Kuhfuss. Ils ne doivent pas être intellectuels ou électoralistes ceux qui nous donnent l’exemple du courage et du sacrifice ultime.

 

Léon Degrelle était une personne sensible, pas seulement un soldat, mais un poète à qui il advint d’être soldat.

 

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Un homme qui écrivait très bien. Ses livres qui me plaisent le plus ne parlent pas directement de politique, mais de cosmologie, comme Les Âmes qui brülent, Mon Chemin de Saint-Jacques ou Mes Aventures au Mexique.

 

Degrelle donna l’exemple des vertus nécessaires dans le combat actuel mais aussi dans la vie de tous les jours. Nous ne sommes plus en 1930 : tout notre environnement a changé, mais en ce qui concerne les vertus et les hommes, nous sommes toujours de même nature.

 

Ces exemples peuvent nous servir pour :

 

1.  Eviter l’infection de la modernité. Inconsciemment, nous sommes tous soumis au bombardement massif de la propagande de l’ennemi, propagande non seulement « politique », mais surtout ontologique, inoculant de mauvaises habitudes, le laisser-aller, l’égoïsme, l’individualisme, le matérialisme.

Une vie d’honneur pousse à renoncer aux avantages, à relativiser le travail, à dresser l’opinion contre soi, sans rien à gagner.

 

2.  Savoir supporter le manque de succès et la solitude, sans déprimer ni s’isoler. De . nombreux camarades ont succombé au « il n’y a rien à faire » (ou à des « il faut récolter des voix même au détriment des idées ») et ainsi justifier un isolement égoïste, une espèce de tour d’ivoire personnelle.

 

3.  Des loisirs apportant la joie et un humour sans vulgarité, face au mauvais goût, aux concerts-beuveries, aux loisirs du Système que même beaucoup de nos camarades partagent. Léon Degrelle n’aima jamais les fêtes de rock, l’esthétique du tatouage, etc.

 

4.  Ne pas se rendre : face à l’utilitarisme, à la tentation de transiger sur les idées pour obtenir des voix ou des adhésions, à l’utilisation du mot même « démocratie » pour ne pas être impopulaires… Au cours de ses discours, jamais Léon Degrelle ne se cacha d’être national-socialiste et ignora toujours superbement le politiquement correct.

 

5.  Catholique et SS : éliminer les haines religieuses, les marottes antichrétiennes ou antipaïennes. Degrelle fut un exemple de ce qu’au sein de la SS, on pouvait être un catholique fervent. Son livre Les Âmes qui brûlent est un exemple de spiritualité et d’amour, plutôt que de haine et de vengeance.

 

Mexico.jpegJe me souviens de son sourire, toujours aimable : même dans les situations les plus dangereuses, jamais il ne montra de lâcheté ; il ne plastronnait pas non plus, il faisait simplement son devoir.

 

Personne ne se souviendra jamais des traîtres, de ceux qui tremblaient de peur ou larguaient leurs idées. Quant à nous, nous honorerons toujours ceux qui, comme Léon Degrelle, luttèrent toujours sans rien attendre mais sans rien céder.

 

 

 

Entretien avec Eduardo Núñez,

président de l’ « Asociación Cultural Amigos de León Degrelle »

 

Allons droit au but : pourquoi une association autour du nom de Léon Degrelle ?

 

L’Association culturelle des Amis de Léon Degrelle a été créée par José Luis Jerez Riesco afin que ne sombre pas dans l’oubli quelqu’un qui vécut un long exil en Espagne, de 1945 à son décès en 1994 et qui, par conséquent, fait partie de notre patrimoine historique, idéologique et culturel. Car Léon Degrelle, fut d’une certaine façon très lié à l’Espagne du fait même de vivre son exil ici et d’être un exemple en beaucoup de choses qui méritent de demeurer en ce monde en ruines : la cohérence, l’honnêteté, la fidélité, la loyauté, l’idéalisme, l’éthique et le style. Toutes valeurs que nous voyons aujourd’hui progressivement disparaître.

 

Heroes.jpegParlons un peu des origines de l’association, de son histoire et de ses activités.

 

Comme je l’ai dit, c’est José Luis Jerez qui créa l’ACALD dans ce but. C’est ainsi que, depuis de nombreuses années, deux réunions par an sont organisées à Madrid, la première est un repas de Noël en décembre et l’autre à la mi-juin pour commémorer la naissance de Léon Degrelle, le 15 juin 1906. Au cours de ces rencontres, on rend compte des nouvelles publications et des activités pouvant intéresser l’association. C’est Léon Degrelle lui-même qui dessina notre logo. Il est attribué aux personnes méritant cette distinction en fonction de leur façon de vie. C’est dire que nous exigeons des années de lutte, de cohérence idéologique avec ce que représente Léon Degrelle, particulièrement en matière d’éthique et de style personnels.

L’association a été créée après la mort de Léon Degrelle, le 31 mars 1994, c’est-à-dire l’année suivante, 1995. Les membres fondateurs ainsi que leurs différentes compétences ont été suggérées par sa veuve, Jeanne Brevet, selon les désirs et les critères qui lui furent dictés par Léon Degrelle lui-même avant son décès. Il s’agissait de sa volonté de perpétuer sa mémoire et les valeurs qu’il avait défendues tout au long de sa vie. C’est ainsi qu’il avait suggéré à son épouse les noms et les responsabilités de ceux qui devraient porter le poids de cette tâche.

La présidente d’honneur de l’association fut, bien sûr, Jeanne Degrelle-Brevet. Léon Degrelle avait désigné comme président de l’association José Luis Jerez et, comme vice-président, Pedro Varela qu’il connaissait bien. Le trésorier était Bernardo Gil Mugarza. Ces personnes et leurs attributions respectives relevaient donc de la volonté exprimée par Léon Degrelle.

En un premier temps, on sortit un bulletin appelé Rex, qui fut publié à sept reprises. On a également ouvert, deux fois, un site Internet qui a disparu ainsi qu’une page Facebook qui eut jusqu’à quatre mille followers dans le monde entier, mais elle a été censurée par Facebook sans autre explication.

 

Rex n°1.jpegLes activités sont propres à toute association culturelle : activités culturelle, discussions, conférences en collaboration avec d’autres associations, édition de livres (il faut dire qu’il reste encore des ouvrages de Léon Degrelle qui attendent d’être traduits en espagnol : nous en avons déjà traduits quelques-uns et édités en collaboration avec les Editions Esparta), présentations de livres intéressants, collaboration avec notre homologue français, le Cercle des Amis de Léon Degrelle, etc.

 

Que diriez-vous à ceux qui pensent que faire de la politique et se préoccuper des problèmes d’aujourd’hui est incompatible avec le fait d’honorer les grands héros de notre passé et que ce « devoir historique » n’est qu’un fardeau ?

 

Carlina Enfants.jpgJe ne donnerais raison qu’à moitié à ces défenseurs de la prétendue « autonomie historique », vu qu’il n’est pas possible de faire de la véritable politique au XXIe siècle à partir de la nostalgie d’un passé qui ne reviendra plus jamais. Cependant, aucune idée ne naît de rien, d’un laboratoire aseptisé et à la marge de coordonnées spatio-temporelles. Tout ce qui existe a une origine qui vient nécessairement du passé, des références idéologiques qui ont laissé des traces pour les générations futures. C’est donc un devoir d’honorer ces exemples car pour la plupart ils restent valables aujourd’hui. Peu de gens savent, par exemple, que le mouvement rexiste que dirigea Léon Degrelle en Belgique soutint une grève de mineurs en mai 1936, que les socialistes au gouvernement qualifiaient de « grève sauvage ». Ou que Rex avait ses propres syndicats car il nourrissait une préoccupation sincère pour les problèmes sociaux des masses ouvrières. Souci que ne partageaient pas les libéraux, ni même les socialistes. Pareil souci historique est-il un fardeau ou, au contraire, ne fournit-il pas un exemple d’attitude à adopter aujourd’hui face aux forces politiques bourgeoises et réactionnaires ?

 

Par les mérites qui lui sont propres, la figure de Degrelle est très connue en Europe. Existe-t-il d’autres associations d’amis de Léon Degrelle en d’autres pays ?

 

Oui. En France (concrètement à Dijon), il existe le Cercle des Amis de Léon Degrelle que dirige Christophe Georgy et qui édite un magnifique bulletin et des livres en collaboration avec la Boutique Nationaliste et les Editions Lohengrin. Malheureusement, dans la Belgique natale de Léon Degrelle, le rexisme n’a connu aucune continuité. Il y a d’autres associations culturelles dans d’autres pays, comme l’Italie, qui ont édité des livres très intéressants en relation avec la thématique degrellienne.

 

Fin 2018, vous avez édité pour la première fois en espagnol le livre de Léon Degrelle Révolution des Âmes : que peuvent y trouver les lecteurs ? Reste-t-il d’autres ouvrages de Léon Degrelle intéressants à traduire en espagnol ?

 

Ce livre est l’un de ceux qu’il était important de traduire du français et d’éditer en Espagne. C’est un livre essentiel pour toute personne se considérant « degrellienne » car il annonce Les Âmes qui brûlent, plus connu. Révolution des Âmes a été édité en Belgique et en France en 1938, mais jamais en Espagne. Il s’agit de l’essence de la pensée degrellienne car ce n’est pas un livre de politique mais d’éthique, de morale, de valeurs. Les lecteurs pourront y trouver rien de moins que le message spirituel de Degrelle, c’est-à-dire sa dimension moins connue et en même temps la plus importante.

Il reste effectivement beaucoup de livres et de textes de Léon Degrelle qui attendent une traduction et une publication en Espagne, parmi lesquels il faut citer son tout dernier ouvrage, Tintin mon copain.

 

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Avez-vous pu connaître Léon Degrelle en personne ? Que pouvez-vous nous dire sur son caractère et sa personnalité ?

 

Oui, j’ai eu la grande chance de connaître Léon Degrelle et de le rencontrer à différentes occasions. A propos de son caractère et de sa personnalité, je soulignerais sa simplicité, son austérité, sa vitalité, sa force spirituelle, son idéalisme et sa disponibilité pour autrui. Ce sont les traits caractéristiques d’un grand chef, joints à de prodigieux dons d’orateur. Il faut encore souligner la puissance qui irradiait de sa personne et qu’il transmettait à tous. C’était un chef charismatique ; il le fut dès sa jeunesse et il ne perdit jamais un iota de son charisme, même à 80 ans.

 

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Sa vaste création littéraire aborde aussi bien les thèmes de la guerre (La Campagne de Russie) que les questions spirituelles (Mon Chemin de Saint-Jacques), en passant, sans complexe, par ses souvenirs concernant Hitler et le IIIe Reich. Pour lequel des livres de Léon Degrelle avez-vous une préférence particulière ?

 

Sans aucun doute Les Âmes qui brûlent et Révolution des Âmes. Celui qui ne les a pas lus et fait siens ne peut pas se dire degrellien. C’est là que se trouve l’essence de sa pensée.

 

Comment se passa le long exil de Degrelle en Espagne ? Put-il bénéficier d’une vie tranquille ou dut-il faire face à des attaques et à la répression pour ses idées ?

 

Pour le savoir, il faut lire le livre Degrelle en exil de José Luis Jerez Riesco. Ce livre est justement consacré à la longue période de ses années d’exil en Espagne qui furent, surtout les premières, très dures pour d’évidentes raisons. C’est une étape passionnante, pleine d’anecdotes très intéressantes. Léon Degrelle était conscient qu’on examinait l’extradition demandée par l’Etat belge où l’attendait une condamnation à mort. On peut parler aussi des multiples tentatives déjouées en Espagne d'enlèvement par des commandos sionistes… Et malgré tout cela, il continua d’écrire et de publier et de parler dans des meetings donnés en Espagne à plus de 80 ans pour des organisations NS comme le fut par exemple la CEDADE dont il fut un fidèle collaborateur. Je recommande de lire ce livre de José Luis Jerez pour connaître tout cela en détail.

 

LD José Antonio.jpgUne des facettes parmi les plus importantes du combat de Léon Degrelle fut sans doute son européisme radical qu’il défendit jusqu’à la fin de sa vie. Considérant que certaines organisations politiques restent ancrées dans un patriotisme chauviniste qui ne sert qu’à perpétuer d’anciens conflits entre peuples frères, pensez-vous qu’il nous reste encore beaucoup à apprendre de Léon Degrelle à ce point de vue ?

 

Sans le moindre doute. C’est précisément une des principales valeurs d’actualité de Léon Degrelle, celle ce son européisme sincère, dont il fut toujours convaincu, et dont il fut un des principaux défenseurs à la Waffen-SS et parmi les nationaux-socialistes face au pangermanisme des autres. C’est pour cette raison que Léon Degrelle s’entendait aussi parfaitement avec la CEDADE. Degrelle y défendit cette idée d’une Europe unie, appuyée sur ses peuples, et ce, depuis 1941 dans ses articles publiés en français pendant la guerre au front dans des revues comme Jeune Europe, par exemple, finissant par devenir le grand chef de l’Europe francophone. C’est pour cette raison, comme vous le dites, que Léon Degrelle n’est pas un fardeau historique, mais qu’il demeure un exemple à suivre aujourd’hui, nullement incompatible avec les patries charnelles qu’il défendait.

 

Sa vie et son œuvre sont également marquées par l’élévation spirituelle et la défense des valeurs classiques européennes, comme la loyauté, l’honneur et la vérité. Ne croyez-vous pas que ces notions ont pratiquement disparu maintenant ? Les groupes identitaires actuels devraient-ils moins se préoccuper des élections et offrir à leurs militants une formation spirituelle plus complète ?

 

Tout à fait. Voilà encore une raison pour laquelle le message degrellien garde toujours son actualité. Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites car il s’agit d’un devoir qui dépasse l’électoralisme. La politique est question de stratégie, mais les valeurs, les principes fondamentaux, les idées relèvent de l’éthique et dépassent les tactiques et les stratégies. C’est précisément l’électoralisme qui fait que tout ce qui est essentiel est considéré comme un poids ennuyeux, sacrifiant les idées pour une poignée de voix, mais c’est ce chemin-là qui conduit au Système. En ne donnant pas son importance à cette formation intégrale, on finit par accepter les idées et les antivaleurs du Système et on termine à Jérusalem avec une kippa en signe d’adoration des maîtres du monde.

 

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Même s’il poursuivit le combat jusqu’à son dernier jour, Léon Degrelle avait mis son espoir dans la jeunesse européenne qui doit maintenir vivante la flamme de notre idéal. N’est-il pas important de concentrer une partie de nos efforts à garantir la relève des générations dans nos mouvements ?

 

C’est absolument essentiel. Le manque de relève est l’antichambre de l’extinction. Pour Léon Degrelle, c’était très clair. C’est pour cela qu’un de ses derniers écrits s’intitulait Appel aux jeunes Européens qu’il écrivit deux ans avant sa disparition. Nous avons traduit et publié ce livre récemment. Degrelle nous y donne quelques idées et directives intéressantes. C’est pourquoi je recommande de lire cette petite brochure de Degrelle particulièrement aux jeunes à qui elle s’adresse. Le manque de formation intégrale (politique, idéologique et spirituelle) des jeunes a permis que ces derniers se tournent vers d’autres fausses alternatives populistes et démagogiques. C’est ce que nous voyons très clairement en Espagne.

 

Quels seraient les livres de ou sur Léon Degrelle que vous recommanderiez en premier lieu à ces jeunes militants désireux de connaître ce héros wallon ?

 

LD Discours Torreon.jpgLe premier et le plus important, sans aucun doute, c’est Les Âmes qui brûlent, essentiel pour s’imprégner de la pensée degrellienne. Il y en a beaucoup d’autres qui, tous, sont intéressants. Mais je leur recommanderais de lire Appel aux jeunes Européens car il s’adresse directement à eux.

 

Le mot de la fin ?

 

Je vous remercie de donner l’opportunité de faire connaître le message degrellien, toujours d’actualité en cette année où nous commémorons le 25e anniversaire de sa mort. J’aimerais terminer par deux maximes de Léon Degrelle. « Qui ne s’expose pas ne s’impose pas » et « Si les bons ne combattent pas, ce sont les mauvais qui gagneront ». Et pour pouvoir tenir ces deux attitudes, Léon Degrelle nous a donné aussi cette recommandation utile : « Soyez forts ! » Qu’il en soit ainsi.

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